Becoming, Michelle Obama

Voilà un livre que j’avais très envie de lire. Je l’ai reçu à Noël (merci mes beaux-parents !) mais tu peux être certaine que je l’aurais acheté dès le lendemain si personne ne me l’avait offert.

C’est un livre que j’ai fait durer le plus longtemps possible : je l’ai lu en même temps que deux autres livres, pour me ralentir dans ma lecture. Mais il a un attrait incroyable, et j’ai finalement mis de côté mes 2 romans pour avaler les pages le plus vite possible, tant l’envie de me nourrir des paroles de Michelle Obama était forte.

Photo personnelle

Cela dit, il va m’être difficile de t’en parler, tant le contenu est riche, dense, et intéressant. Le livre est divisé en trois parties :

1. « Devenir moi », de son enfance au Sud de Chicago à ses prestigieuses études à Princeton et à Harvard, du petit appartement qu’elle occupait avec son frère et ses parents à sa vie sur les deux campus, la maladie de son père, la communauté autour d’elle, la constance rassurante de sa mère, Michelle Obama nous parle de tout ce qui l’a construite.
2. « Devenir nous », partie dans laquelle elle parle du couple qu’elle forme avec Barack Obama, de leurs difficultés à construire une famille (eh oui, Michelle Obama a eu ses deux enfants… grâce à deux FIV !), et du chemin qui a mené son mari jusqu’à la présidence,
3. « Devenir plus », qui relate les 8 années passées à la Maison Blanche, qui parle de son rôle de Première Dame, de ses craintes et espoirs pour l’avenir.

Que dire ? C’est un livre extraordinaire, à mettre entre les mains d’un maximum de gens. C’est un livre qui parle de détermination, d’espoir, de travail, de résilience, de résistance, d’intelligence, de compassion. Un de ces livres qui te poussent à t’interroger : « et moi, qu’est-ce que je fais pour les autres  ? Est-ce que je peu en faire plus ? »

J’aime le parti pris de Michelle Obama de ne pas s’attarder sur les critiques, de ne pas rendre coup pour coup, de ne pas s’immiscer dans des affaires hors de son domaine d’influence ou de compétence, de ne pas rentrer dans la machine politique — seule instance envers laquelle elle s’autorise une critique franche et non voilée.

Source : janeb13

J’aime la façon qu’elle a eue de mettre l’emphase sur l’amour qu’elle a reçu, la communauté dont elle a profité, ou celle qu’elle a bâtie, les soutiens qui lui ont été témoignés, les opportunités qu’elle a eues et celles qu’elle a créées, les conversations qu’elle n’a pas eu peur de déclencher, les mentors rencontré(e)s, son besoin d’équilibre et de routine sur un chemin de vie de plus en plus chaotique, sa résolution de donner à ses filles l’enfance la plus normale, la plus libre possible.

Et cette façon de toujours vouloir rendre ce qu’elle a reçu, de témoigner quand elle le peut, de vouloir toujours « plus » pour les autres, de voir le meilleur en chaque personne qu’elle rencontre, de donner une plateforme aux plus démunis, aux ignorés, aux minorités, à ceux qui souffrent, de leur donner une voix, un objectif et de l’espoir ? Cette conscience qu’elle a de son rôle, de sa responsabilité sur la scène nationale et la scène internationale, cette envie de repousser les limites de ce qu’il est possible de faire ? Elle force l’admiration.

Michelle Obama est un exemple pour beaucoup d’entre nous. J’en garderai quelques pépites, dans l’immédiat, et je ne manquerai pas de relire son livre et d’en trouver d’autres, au fil des mois ou des années, selon ma propre évolution. Parce qu’il est indéniable que ces mémoires sont de celles dans lesquelles on peut se perdre, mais où on peut également se trouver :

• Est-ce que j’en suis capable ? Oui j’en suis capable. Est-ce que je suis « assez » ? Oui, je suis « assez »
• La vie est pleine d’opportunités, de nouvelles possibilités, et parfois il faut juste oser. « Devenir » ne veut pas dire qu’on atteint un point dans notre vie à partir duquel plus rien ne bouge, cela suppose de rester ouverte, de toujours vouloir progresser, de sans cesse essayer de devenir une meilleure version de soi-même.
• Si Michelle Obama a mis 6 ans à avoir son premier enfant, rien n’est encore perdu pour moi.
• L’amour est au centre de tout. C’est ce qui construit un enfant, c’est ce qui lui donne des racines pour bien grandir, et à la fois des ailes pour aller chercher au plus haut ce qui le rendra heureux.
  C’est ce qui te permet de conserver ta santé mentale quand tout autour te semble hostile.
  Il faut préserver et entretenir cet amour.
• « Quand ils s’enfoncent, on s’élève » La tentation est grande de vouloir rendre coup pour coup, répondre avec notre ego plutôt qu’avec notre compassion, nous abaisser au même niveau que nos adversaires. Mais c’est l’intelligence, la compassion, et la réflexion qui prévaudront.
• Ce n’est pas parce qu’on doit composer avec le monde tel qu’on le connaît aujourd’hui qu’il ne faut pas travailler pour bâtir le monde de demain, un monde tel qu’il devrait être plutôt qu’un monde comme le nôtre.

Et toi, tu l’as lu ? Tu as l’intention de le lire ? Cela te laisse indifférente ?